Le programme de la FES contre le harcèlement sexuel en milieu professionnel vise à sensibiliser les acteurs concernés par le lancement des études et l’organisation d’ateliers. L’étude financé par la FES et conduite par le Réseau ivoirien pour la défense des droits de l'enfant et de la femme (Riddef) permet d’avoir une meilleure idée sur l’ampleur et les formes du phénomène. Il ressort que l’expérience de harcèlement est très courante et touche autant les femmes (41%) que les hommes (21%). Le phénomène est alors sous déclaré, ce qui rend davantage difficile les actions afin de l’endiguer. C’est à cet effet que des échanges, des discussions et des sessions de renforcement de capacités sont suscités à propos du sujet en direction de divers acteurs.
En 2021, la FES a accompagné les journalistes et les représentants des médias à Bouaké. Il était question d’un panel autour du harcèlement, la présentation de l’étude du Riddef en plus de comprendre le code pénal en rapport avec le harcèlement. Les journalistes et représentants des médias ont ou l’occasion d’aborder la problématique du harcèlement pour une sensibilité accrue.
En 2022, la FES a conduit 2 ateliers. L’un a concerné les acteurs du milieu universitaire de Bouaké. Il était destiné aux administratifs, aux administrés aux étudiants et syndicats de ladite université. Des réflexions ont été lancées sur les mécanismes de recours, la nécessité de la production d’une charte contre le harcèlement et son affichage dans les enceintes de l’université. En outre, les mécanismes de dénonciation ont été évoquées pour mieux orienter les victimes.
Dans le mois d’octobre, un autre atelier s’est adressé aux acteurs du monde du travail que sont les membres de syndicats, les inspecteurs du travail, les responsables des ressources humaines, les chefs d’entreprises et la société civile. En dépit de la difficulté à traiter la question, il est ressorti l’importance de l’affichage de la charte contre le harcèlement sexuel sur le lieu de travail et la mention dans règlement intérieur de l’entreprise. Mais au-delà, d’asseoir des mécanismes forts présentant clairement le processus de dénonciation et les sanctions encourues par la supposé victime "en cas de fausse dénonciation" et l’auteur du harcèlement "en cas de la véracité des faits".